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Catégorie : "Culture / Expos

Le 30 avril 2024

de 14h30 à 16h

Les membres de l’association Les Peintres Revélois vous proposent de rencontrer une figure de l’art moderne, Suzanne Valadon, à travers une conférence animée par Anne Reby.

Passionnée par ce que les œuvres d’art nous révèlent de l’histoire de notre civilisation, par la diversité culturelle, l’exotisme et l’histoire du goût, Anne Reby propose régulièrement une sélection de thèmes éclectiques. Elle apporte une sensibilité particulière à l’élaboration de son programme et de son catalogue de conférences.

 

Ces rencontres ont lieu une fois par mois, hors vacances scolaires, le mardi de 14h30 à 16h au Centre culturel Get.

 

Suzanne Valadon, “La Chambre bleue”, 1923. Huile sur toile, 90 x 116 cm. Achat de l’État, 1924. Paris, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne.- LUX.1506 P, en dépôt au musée des Beaux-Arts de Limoges. Copyright : © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Jacqueline Hyde

 

Au-delà du discours labellisant sur les artistes femmes, de sa biographie fantasque et de l’influence de son entourage artistique, comment définir Suzanne Valadon ?

 

Suzanne Valadon a trop souvent été présentée comme la muse de Renoir, l’épouse d’André Utter, la mère de Maurice Utrillo. Une rétrospective, la première depuis 1967, permet de saluer une peintre qui fait valser les codes.

Vénus s’est rhabillée. Elle a enfilé un débardeur et un de ces bas de pyjamas d’homme rayés confortables et traîne au lit, clope au bec, avec, non pas un chat noir à ses pieds, comme L’Olympia de Manet, mais des livres rappelant ce à quoi elle se destine, contrairement à ses modèles : une grasse matinée et personne pour la déranger. Dans La Chambre bleue, chef-d’œuvre de Suzanne Valadon (1865-1938), peint en 1923 et aussitôt acheté par l’État, l’artiste résume en une scène savoureuse sa propre trajectoire d’ancien modèle. Des années nue ou costumée, juchée sur des estrades ou allongée sur des divans, à tenir la pose. L’âge venu, elle aurait dû se reconvertir en vendeuse ou en domestique, voire pis, et pourtant elle est passée de l’autre côté du chevalet. Suzanne Valadon est devenue peintre. Comme si, après avoir longtemps observé en secret, depuis sa place stratégique, les artistes travailler, ses séances de pose s’étaient transformées en leçons détournées.

De modèle elle est devenue peintre. Figure de l’art moderne, elle n’a pourtant appartenu à aucun de ses courants. À l’occasion de l’exposition que lui consacre le Centre Pompidou-Metz, rencontrons Suzanne Valadon au prisme de ses œuvres. Au-delà de la rhétorique de l’artiste éclipsée.

 

Il faut avoir le courage de regarder le modèle en face si l’on veut atteindre l’âme. Ne m’amenez jamais une femme qui cherche l’aimable ou le joli – je la décevrai tout de suite.

 

Cette citation de Suzanne Valadon (1865-1938) dit à peu près tout des raisons pour lesquelles le Centre Pompidou-Metz l’expose enfin seule. Un discours autour de la redécouverte des artistes femmes de l’histoire de l’art, bien sûr, mais aussi le caractère frondeur d’une figure de l’art moderne, dont l’œuvre ne cherche ni à être agréable ni simplement belle.

 

Source Radio France

Source Télérama

Public :

Tout public

Tarif :

Tarif : 7€

Contact

Les peintres revélois

ndubois13@hotmail.fr

Voir le site web

06 82 66 12 52

Lieu

Centre Culturel Get

38, rue Georges Sabo

31250

Revel