Des chiffres inquiétants
Le harcèlement scolaire touche de plus en plus d’élèves en primaire, au collège ou au lycée. L’Observatoire de la Santé note qu’en France, plus d’un élève sur dix, scolarisé en CE2, CM1 et CM2, est victime de harcèlement scolaire. Parmi les concernés, 3 % souffrent d’un harcèlement jugé « sévère ». La tendance ne s’inverse pas à l’arrivée en classe de sixième, puisque 10 % des collégiens sont touchés, parmi lesquels 7 % d’une forme grave. Au lycée, enfin, les chiffres sont un peu moins inquiétants, mais le harcèlement ne disparaît pas pour autant. Près de 4 % des lycéens restent impactés.
Selon l’enquête nationale de climat scolaire et de victimation réalisée par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp), ce pourcentage, relativement stable depuis dix ans, monte en flèche lorsqu’il s’agit du cyberharcèlement. Le nombre de victimes de contenus en ligne insultants diffusés sur les réseaux sociaux est passé de 4,1 % en 2015 à 9 % en 2018, selon les chiffres de la Direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco). Un cyberharcèlement qui touche plus les filles que les garçons : 9,9 % d’entre elles seraient concernées contre 8,1 % de leurs camarades masculins. Enfin, 25 % des collégiens et 14 % des lycéens déclarent avoir été la cible d’attaques sur Internet dans le cadre scolaire (le portable est interdit en école primaire).
Une campagne à destination des jeunes scolarisés sur la commune
Nos jeunes conseillers, scolarisés en primaire ou au collège, sont très concernés par ce sujet sensible qui fait aujourd’hui l’objet d’une prise de conscience de la part des familles et de l’Éducation nationale. Ils ont donc travaillé sur une campagne de sensibilisation à destination des jeunes scolarisés dans tous les établissements de la ville.
Elle se décline sur deux visuels :
- une photo qui cible plutôt les élèves d’élémentaire ;
- le second visuel, à destination des collégiens, est illustré par un dessin réalisé par Emujin Munkhzul, jeune conseillère.
Cette campagne sera diffusée sur les supports d’affichage de la commune, dans les établissements scolaires de la ville et sera relayée sur les réseaux sociaux, en plusieurs vagues, tout au long de l’année scolaire.
Trois numéros à noter
Si des jeunes sont victimes de ce fléau, il existe deux numéros verts nationaux pour parler de harcèlement. Ils peuvent contacter le 30 20 (ligne gratuite ouverte du lundi au vendredi de 9h à 20h et le samedi de 9h à 18h). En cas de cyber-harcèlement, ils peuvent appeler « Net Ecoute » au 30 18, un numéro gratuit et anonyme.
Enfin, à l’échelle de la ville, les jeunes peuvent prendre contact avec Marine, Promeneur du Net à l’Espace Jeunes de Revel, au 05 62 57 84 79.
Le harcèlement peut avoir des conséquences graves. C’est pourquoi il est important d’aider ceux qui en sont victimes. Vous pouvez également contacter ces numéros si vous avez été témoins de harcèlement scolaire.