Le « planté du pal » d’après « Revel en pays de Cocagne », dessin de Régine Franceschin
(Édité par l’Office de Tourisme Revel Saint-Ferréol)
Au Moyen-Âge, une cérémonie officielle appelée pixatio pali (“planté du pal”) donnait le coup d’envoi de la construction.
Lorsqu’il a été décidé, vers 1340-1341, de créer ex nihilo une bastide dans la forêt royale de “Bauré”, le projet et le choix du futur emplacement de la bastide ont été fortement discutés, choisis avec compétence et selon divers paramètres bien cadrés : “Quibus visis, palpatis et consideratis…” que l’on peut transcrire par “après avoir vu, palpé (évalué) et considéré…”
Dans la grande forêt de Bauré, ce 8 juin 1342, devant les seigneurs locaux et la population rassemblée, “la procuratio”, qui listait les règles (franchises, libertés et devoirs) administrant la nouvelle communauté, a été proclamée.
“La communauté entre le roi et les pariers existerait à partir du jour où le pieu serait planté en signe de la nouvelle bastide, comme il est d’usage constant dans toutes les nouvelles bastides de la sénéchaussée de Toulouse.”
Planté au centre de la future ville (certainement au centre de la place centrale), le mât en bois marquait de façon ostentatoire la fondation. On proclamait alors et louait le fondateur (ici le roi Philippe VI de Valois) et le clergé devait bénir l’emplacement.
La symbolique de ce “palus fixus erat” était très forte : “Le seigneur qui souhaite établir de manière officielle une nouvelle agglomération plante son pal et voici à nouveau l’axe du monde qui fait émerger le centre de la nouvelle communauté-agglomération.”
Ainsi, voilà plus de 680 années que Revel a été fondée… Longue vie à notre belle cité !
Sources : Jean-Paul Calvet