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Catégorie : "Culture / Expos

Le 13 avril 2025

20h30

Les membres de l’association Les Z’allucinés vous proposent une soirée cinématographique riche le dimanche 13 avril à 20h30 avec la comédie italienne « Affreux, sales et méchants » d’Ettore Scola en 1976.

 

Deux bonnes raisons de revoir « Affreux, sales et méchants » d’Ettore Scola :

Parce que c’était vraiment affreux…

… la vie dans les bidonvilles – ou borgate en version italienne – de la Rome des années 70, aux marges de la société, voire de la civilisation. Ettore Scola, grand maître du rire amer, des désillusions politiques et autres fissures humaines dans les murailles idéologiques, avait déjà dépeint les victimes de l’Italie fasciste dans Une journée particulière et les affres des gauchistes mûrissants dans Nous nous sommes tant aimés, lorsqu’il réalise son film le plus féroce – et sans doute aussi l’un des plus atrocement drôles. « Affreux, sales et méchants » annonce la couleur dès le titre : le noir de la crasse, du désespoir grotesque et ricanant. On se laisse enfermer dans un ignoble baraquement avec vue sur la basilique Saint-Pierre, mais aussi éloigné que possible de toute intervention divine. Bienvenue dans la tribu grouillante, amorale, incestueuse, cupide et crade de Giacinto Mazzatella, patriarche borgne cramponné à un magot que tout le monde veut lui piquer, y compris sa tendre épouse et son abondante descendance.

Prix du Jury au festival de Cannes 1976, cette farce tragique, tranche de misère authentique (presque tous les comédiens étaient réellement issus du bidonville) fit fuir le public. Échec commercial à sa sortie, le film est pourtant peu à peu devenu un classique, brûlot toujours incandescent, comme le cinéma en a produit très peu.

Parce que c’est toujours sale et méchant…

… Un peu comme le journal Hara-Kiri était « bête et méchant ». Le film est un exercice de rage pure, un grand rictus édenté à la face du monde. Dans cette version de l’enfer, bourbeuse et sans issue, où tout le monde s’entasse, triche, se hait, se viole et se vend, les damnés de la terre ne suscitent aucune compassion. Et pour cause. Ici, la misère n’est pas présentable, personne ne l’a débarbouillée pour endormir la culpabilité du bourgeois à coups de bons sentiments. La misère est nue et crue, et elle pue comme une centaine de rats crevés.

Scola ne demande pas la charité, au contraire. Il force notre regard, droit dans la décharge, dans l’angle mort de toutes nos sociétés opulentes. Si son film est une arme politique, il relève plus de l’attentat que du discours.

Lorsqu’il n’y a plus rien, c’est l’humanité même qui disparaît. Ne reste plus, dans ce fond de poubelle oublié de tous, qu’une vitalité monstrueuse et dérisoire, la puissance tragicomique de l’instinct de survie. Quarante ans plus tard, les images ont un peu vieilli. Mais ce portrait de groupe all’arrabiata, cet énorme éclat de rire jaune, résonne toujours aussi fort dans notre monde, encore plus « affreux, sale et méchant » qu’autrefois.

 

Source : Télérama

 

Plus d’informations sur http://leszallucines.free.fr.

 


Tarifs pratiqués par le cinéma :

  • Tarif normal : 6,80 €
  • Moins de 14 ans : 4 €
  • Scolaires et étudiants : 5,80 €
  • Adhérents carte ciné-club Les Z’allucinés : 5 €

Public :

Tout public

Contact

Les Z’allucinés

leszallucines@yahoo.fr

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06 46 48 47 84

Lieu

Cinéma - Ciné Get

38, rue Georges Sabo

31250

Revel